65 km 3500 D+ 3945 D-
Il y a un peu moins d’un an, nous étions dans le Vercors pour faire une épreuve de l’UT4M, une grosse première pour moi (42 km et 2800m D+)
Tout s’était bien passé, en prenant bien mon temps aux ravitos…
Du coup, mon coach personnel et mari, Laurent avait commencé à échafauder quelques nouveaux projets pour une nouvelle aventure commune…
Quelques semaines plus tard, en feuilletant quelques brochures touristiques, on est tombé sur le lac de Monteynard, ses fameuses passerelles et son (ses) trail avec des parcours atypiques bien tentant surtout la 65 km…
65km c’est juste 23 km de plus, et 3500m D+, 700m D+ de plus qu’il m’a dit… mais moi ce qui me tentait c’était juste de passer sur les passerelles et visiter la mine.
Me voici donc inscrite et maintenant à quelques jours du départ de la « grande course »
Jeudi, arrivée à Saint Martin de la Cluse, nous découvrons notre lieu de séjour, un petit château sympa, le château de Pâquier. Les hôtes ne sont pas encore là mais nous sommes accueillis par 3 chiens dont un patou énorme, des chevaux, un lama et des alpagas tout mignons.
Nous partons découvrir le village mignon sans plus mais avec un petit bar et une épicerie qui ne paie pas de mine mais qui est une caverne d’Ali baba en partie bio avec les légumes du gérant et pas cher du tout, on y fait donc nos provisions…
Le château n’est occupé pratiquement que par des traileurs sur les différentes épreuves, 15, 24 , 39 et 65 km, donc les grands sujets de conversation sont la beauté du lieu, la région mais surtout le trail et les angoisses de chacun sur la distance et le dénivelé prévu !
Pour moi ce sont surtout les 3 barrières horaires, les deux premières sont calculées pour une vitesse de 4,5 km/h, mais la dernière à 5 km/h. Si on ne passe pas à la dernière on est dirigé directement sur l’arrivée pour éviter la dernière montée, on est considéré comme non finisher mais classés sur une distance légèrement inférieure.
Donc on a tout calé pour 5 km/h.. La petite version n’étant pas une option pour Laurent..
Vendredi, petite ballade tranquille de 8km prévue. On part assez tard et on prévoie de manger au sommet pour profiter de la vue mais vers 13 h petite faiblesse de ma part car le petit déjeuner est loin et il faut que je mange un petit truc (ça inquiète Laurent si je suis déjà à plat ça promet pour dimanche!!!) mais non, ça repart et on arrive en haut, la vue est belle, le temps nuageux avec beaucoup de vent donc on ne souffre pas de la chaleur au contraire mais ils annoncent beaucoup plus chaud pour notre épreuve. Retour à la voiture pour se diriger vers le lac et le retrait des dossards. C’est le gros bazar, il y a énormément de monde et le lac est inaccessible, on trouve heureusement une place le long de la route pas trop loin. Lorsque l’on veut descendre vers le lac, on remarque des petits fanions rouges qui indiquent le tracé du parcours et Laurent m’indique que c’est la fin du notre, on l’emprunte avec un peu d’émotion surtout moi, je me dis que si j’arrive jusque là ce sera génial… On arrive au village de départ, du monde, il fait très chaud mais on récupère assez vite nos dossards avec en plus une visière et une paire de chaussettes de trail (super, les miennes n’étaient pas géniales).
Laurent profite du lac pour une baignade, moi pas envie, les abords ne sont pas terrible , la baignade est interdite, il n’y a que des bateaux à moteurs, planches à voiles ou sky-surfs à fond la caisse.
Retour au château et fin de journée tranquille.
Samedi, visite d’un petit village et de son marché, nous allons tenter de voir les fameuses passerelles, mais nous ne pourrons pas, invisibles depuis la route et pas envie de crapahuter avant demain, ce sera donc la découverte le jour du trail. Ensuite préparation des boulettes et autres recettes énergétiques qui doivent nous (surtout moi) aider sur ce trail.
Du coup on discute pas mal avec les autres traileurs sur nos recettes respectives. Le soir, préparation des sacs, des tenues, et du petit déj. dodo vers 22 h car le réveil doit sonner à 2 h 15 du matin… Laurent s’endort tout de suite, moi non.
Je pense à mes séances de yoga, me détends sans dormir mais ça me repose, le sommeil va peut-être arriver… Vers minuit Laurent se réveille, je ne dors toujours pas, il me dit de dormir, facile à dire :(( moins à faire.
Dimanche. Il se réveille à nouveau, regarde l’heure, 2 h du matin, on décide de se lever, une nuit blanche pour moi… je n’avais pas besoin de ce handicap en plus pour cette épreuve qui me faisait déjà peur, la journée s’annonce longue et difficile mais je ne me sens pas fatiguée.
On sort de la chambre, la porte grince tellement qu’on a l’impression de réveiller tout le château. Petit déjeuner rapide, on n’a pas très faim, on en avale la moitié, l’autre sera pour l’attente de la navette. Départ en voiture dans la nuit noire, les frontales sont dans les sacs, elles seraient plus utiles sur notre tête car on ne voit pratiquement rien et je guette les loups, il paraît qu’il y en a plein dans la région. Nous connaissons bien la route, donc pas d’angoisse de se perdre (le GPS ne capte pas toujours dans le coin), puis nous rejoignons les lumières des voitures qui se dirigent vers le parking des navettes. On doit rejoindre une file de bus, les navettes, elles ont toutes les moteurs qui tournent pendant qu’on les longe, on s’en prend plein les poumons, c’est super ! Mais c’est bien organisé et dès qu’un bus est plein il part, donc on monte direct dedans, une fois assis, on se dépêche de manger la fin de notre crème de petit déj malgré le rappel du chauffeur qui a bien précisé qu’il est interdit de manger. On n’arrive pas à finir, sûrement trop tôt, il est 3 h 20. J’ai prévu une boisson d’attente qui a bien fait rire Laurent (lucuma, maca, baobab, thé matcha, sucre de coco, il me faut bien une potion magique pour espérer finir ;))) ! Je tente de profiter du trajet pour dormir un peu, mais un bavard parlant fort capte continuellement mon attention et m’empêche de somnoler.
4 h 30 arrivée à la Mure où une salle nous permet d’attendre au chaud et un passage aux toilettes, puis direction la ligne de départ, il fait un peu frais mais pas trop, la ville se réveille, on est devant la mairie et les spectateurs arrivent ou nous regardent par leurs fenêtres. L’heure approche, Laurent m’oblige à ne pas me mettre tout derrière comme à mon habitude, je me sens un peu comme une touriste parmi tout ces traileurs dont quelques femmes heureusement. Pas besoin des frontales, il commence à faire clair.
5 h 30 le départ est donné, je ne sais même plus s’il y avait une musique de motivation j’ai juste pensé trop tard à allumer mon GPS qui met comme d’hab trois heures à s’allumer, faut que je le remette à zéro en +, heureusement, on fait juste le tour de la mairie avant de partir pour de vrai. Il y a beaucoup de spectateurs malgré l’heure, beaucoup d’encouragements et de fumigènes c’est sympa.
Après un peu de plat, on commence la première montée, pas trop raide mais ça passe vite en mode trace unique, je ne suis pas du tout à l’aise car Laurent est devant et se retourne continuellement pour me surveiller et je sens les traileurs derrières moi qui sont plus rapides donc je jongle entre laisser passer et accélérer sans me mettre dans le rouge dès le départ. Heureusement il y a souvent des ralentissements qui me permettent de suivre, puis un gros bouchon car passage de barbelés où des coureurs se sont en plus accrochés. Je suis disciplinée, je fais la queue sagement pendant que Laurent comme en voiture se faufile par un côté et me reproche ensuite de laisser passer tout le monde ce qui n’est pas vrai car des coureurs galants m’ont gentiment laissé passer. Le passage s’élargit et on peut enfin prendre chacun sont rythme ce qui permet à Laurent de pouvoir prendre des photos et de me rattraper facile. Le jour se lève et lorsque l’on arrive en haut, la récompense est là malgré un vent très fort, la lumière est presque magique et la vue à 180° époustouflante. Je suis contente d’être là mais pas trop le temps de rester à savourer ce paysage, on repart sur la descente vers le premier ravito J’aime bien les descentes ….
Je prends un quartier d’orange, j’ai envie de saucisson et il faut aussi que je mange de la banane en plus de nos boulettes que j’ai déjà entamées dans la montée. Un peu d’eau et on repart, j’ai progressé sur le temps d’arrêt après les remarques de Laurent sur le Vercors l’année dernière (on fera en moyenne 4 minutes par ravitaillement).
On arrive à la montée de la Pierre Percée, ça commence à grimper sérieux et la température monte mais ce n’est pas trop long et le passage à travers la Pierre Percée est amusant et superbe.
Maintenant descente jusqu’à la mine 2 km plus loin on en est au 21 km accueilli par des mineurs, visite express de la mine,
juste un petit tour puis ravito 2 à la sortie. Là il fait vraiment chaud maintenant, donc je m’arrose largement, casquette trempée, je sors un foulard que je trempe aussi dans l’eau et le bloque sur mes épaule à l’aide de mon sac (ne supportant pas la chaleur j’ai été prévoyante) Pour la nourriture, je prends cette fois de la pastèque, pour aller plus vite j’enroule la grande rondelle de saucisson sur mon morceau de banane et m’aperçois que c’est très bon et pratique à manger, quelques cacahuètes salées, de l’eau et on repart.
Les jambes commencent à se faire sentir. Remontée sans grand intérêt puis descente sur le village de Monteynard et son ravito 3, on commence par se rafraîchir, puis l’habituel ravitaillement, saucisson banane, qui semble bien fonctionner et que je vais répéter à chaque fois. J’ajoute une petite serviette trempée sous ma casquette car étant en matière synthétique elle sèche trop vite et la chaleur monte toujours. Une barrière « brumisante » nous attend à la sortie c’est très agréable sauf pour les lunettes…
on reprend la descente, avec un passage sur une voie ferrée désaffectée avec une superbe vue sur le lac, le seul problème c’est l’écart des traverses qui n’est pas régulier et le risque pour les chevilles dans le ballaste surtout lors des passages dans des tunnels non éclairés mais c’est amusant !
Au compteur 32 km et 1620 D+ , il est 11h 10, (4 h 40 de course) lorsque l’on arrive enfin au ravito 4 de la première barrière horaire (12 h 30 l’officielle 12 h pour terminer) largement en avance mais le dur va commencer après, je n’ai même pas fait la moitié et je dis que ça va être difficile d’arriver au bout, que finalement si je ne fais que la version qui coupe la dernière montée je serais déjà contente mais Laurent ne veux même pas en entendre parler car il est certain qu’on passera les barrières horaires suivante aussi ….
Voici enfin la fameuse montée de 1064 D+ sur 7 km pour le Sénépi, il fait chaud, très chaud, avec un autre concurrent qui semble souffrir de la chaleur comme moi, on vise les zones d’ombre,
mais on s’engage dans la forêt et si la température est plus supportable, la pente s’accentue.
Je me tracte avec les bâtons (désolée Jean-Paul, je ne me concentre pas sur la poussée mais sur la traction !) J’ai des compagnons de route derrière moi qui apprécient mon rythme très lent car lorsque je leur propose de passer ils refusent en disant qu’ils s’accrochent à mon allure. Ça me rassure, je ne suis pas la seule à souffrir, c’est long, Laurent me propose en riant de me tirer mais je refuse (sans rire moi) il me donne régulièrement les mètres de D+ montés quand je lui demande, mais là lorsqu’il se propose de m’indiquer quand on sera à la moitié je l’envoie balader, je ne veux pas savoir ce qu’il me reste à monter pour ne pas me démoraliser mais une voix derrière moi dit timidement que lui ça l’intéresse (chacun sa motivation). Enfin la forêt s’éclaircit car on arrive sur la partie découverte, le sommet ne doit plus être loin, la pente est plus douce, le vent rafraîchit, la vue est magnifique et le sommet est là, j’ai enfin fait ce que je pense être le plus difficile de ce trail. On est content d’être au sommet, quelques photos et c’est parti pour la descente, ma partie préférée car je peux enfin courir sans problème et reprendre un peu de forces.
Il y a un ravito prévu 2 km plus loin mais ils semblent bien longs et malgré la descente je sens la fatigue qui s’accentue, et enfin le ravito 5 qui était effectivement plus loin que prévu, à environ la moitié de la pente. Petit arrêt puis on reprend la descente, je cours toujours tout en étant prudente mais les jambes semblent bien tenir malgré la fatigue.
Ça remonte légèrement, 100 D+ pour enfin arriver au ravito 6 de la deuxième barrière horaire à 15 h (16 h30 l’officielle et 15 h 30 pour terminer). C’est encore large, mais plus on avance plus c’est difficile pour tout le monde autour de moi (enfin presque, Laurent est encore frais et confiant), je suis toujours inquiète pour le dernier passage mais on va enfin arriver aux fameuses passerelles.
On découvre la première, je ne la trouve pas si impressionnante, c’est plutôt amusant, la vue est pas mal mais je suis un peu déçue, peut-être la fatigue qui atténue les émotions… Faut maintenant passer la deuxième, on ne la voit pas mais elle ne doit pas être très loin, on nous a indiqué 3 km, il faut descendre et remonter ensuite. C’est bon je me dis que ça devrait passer malgré la petite bosse indiquée sur notre profil course. Mais après une descente il faut remonter un peu….longtemps, pour arriver à un panneau qui indique la passerelle à 3,6 km et on monte toujours !!! là je râle, je peste, je suis de mauvaise humeur, ça ne va pas le faire si je continue à cette allure d’escargot, Laurent reste confiant
On arrive enfin à cette satanée deuxième passerelle. C’est tout juste si je regarde le paysage, elles sont pourtant longues (220 et 180 m). Un photographe attend pour immortaliser ce passage, je tente le sourire mais la photo n’est pas convaincante.
Le dernier ravito avec barrière horaire doit être à moins de 2 km juste en dessous, mais après la descente on entame une grande ligne droite, les 2 km sont largement passés et toujours rien en vue, Laurent a peur qu’on l’ait raté et qu’on se soit dirigé vers la version courte car lorsque l’on demande à des touristes ils nous disent qu’effectivement il y a un ravitaillement mais sur la plage à l’arrivée !!! Du coup il court devant surtout qu’il n’y a pas de bénévoles pour se renseigner. Mais enfin il me semble apercevoir un regroupement, oui c’est le ravito 7, le dernier et la fameuse barrière à 17 h.
Nous y arrivons à 16 h 35. C’est l’hécatombe à ce ravito, certains sont assis, d’autres voudraient manger mais ne peuvent plus, un se sent mal, un demande de remplir carrément sa gourde de coca !
Et les bénévoles toujours adorables nous préviennent que la dernière montée est dure, qu’il faut faire le plein d’eau, qu’on n’est pas encore arrivé. Je grignote un peu, je bois et on repart rapidement pour que je puisse m’arrêter tranquillement un peu plus loin, hors du contrôle barrière horaire….. Maintenant je ne suis plus pressée, je peux m’arrêter (un petit besoin naturel, ce n’est pas toujours facile pour les filles), je tente de manger tranquille (il me reste pas mal de vivres dans mon sac) mais c’est sans compter sur Laurent qui me laisse à peine finir d’avaler une boulette en s’impatientant ostensiblement un peu plus haut… Bon j’y vais, à mon rythme encore plus lent car c’est vrai que ça monte bien, on a 427 D+ encore à monter. On se retrouve en file indienne, on laisse passer ceux qui ont encore un peu de jus, on encourage ceux qui vomissent, celle qui est tirée par son mari et qui pleure (ils étaient sur la course du 39 km on a la même fin), celui qui est assis par terre mais qui finalement va s’accrocher à notre groupe. On retrouve certains compagnons de route car suivant la spécialité de chacun, montée ou descente on se retrouve régulièrement. Laurent à papoté pas mal durant ce trail, moi, très peu… On a pourtant le temps, on mettra presque 2 h à faire ces 7 derniers km car la montée est raide compte tenu de la fatigue. Heureusement on est dans la forêt à l’ombre.
A chaque virage on espère voir la descente arriver mais c’est un ravitaillement eau non annoncé qui nous attend, les bénévoles nous rassurent, plus qu’un faux plat et ça descend. Je n’aime pas beaucoup les faux plat, mais Laurent confirme qu’il ne reste plus grand chose à grimper donc après un grand verre d’eau on repart, le faux plat est assez long mais il se termine enfin et la dernière descente est là. Ceux qui peuvent encore courir en profite, les autres pestent, certains n’ont plus de genoux. Laurent se retourne régulièrement pour voir si j’arrive toujours à suivre, oui dans les descentes c’est bon, on double pas mal, on entend les bruits de l’arrivée de plus en plus fort. On traverse enfin la route où l’on s’était garé le vendredi, on prend enfin cette fin de parcours tant attendue. On arrive sur le plat vers la plage, mais dès que ce n’est plus en descente je ne peux plus courir, je marche, j’espère pouvoir encore courir un peu pour passer l’arrivée. Il y a beaucoup de spectateurs et de coureurs déjà arrivés qui nous encouragent. Enfin on y est ! et je peux trottiner avec Laurent pour passer cette arrivée qui me semblait inaccessible… Bisous de finishers heureux, je suis fatiguée mais super contente. Il est 18 h 33, nous avons mis 13 h 03, j’ai du mal à réaliser que j’ai pu faire ces 65 km et 3500 D+
Une photo sur la ligne et on part se restaurer un peu.
Je n’ai pas vraiment faim, marre de manger toujours la même chose, j’ai juste envie de m’asseoir, je suis épuisée. Je grignote un sandwich au jambon beurre, le pain est dur à avaler mais le jambon et le beurre passe bien, j’en reprends même ça fait du bien. Un petit texto à la famille et aux amis pour dire qu’on est arrivé, le temps que Laurent récupère notre sac à la consigne et on se dirige vers le lac, j’ai récupéré un peu, ça va mieux, on se trempe tout habillé dans l’eau qui n’est pas assez fraîche pour de la cryothérapie mais ça fait du bien. Pendant ce temps les derniers coureurs finissent d’arriver (le dernier est récompensé par une lampe de mineur, c’est une très bonne idée) puis les coureurs qui ont été bloqués à la dernière barrière horaire arrivent (ils ont du attendre que tout le monde soit arrivé avant de repartir) pour faire en tout 62 km, soit juste 3 de moins que nous mais ils ont évité la montée.
Il faut maintenant prendre une navette pour rejoindre la voiture 2 km plus haut. En arrivant à l’emplacement prévu on nous annonce que c’est terminé, il n’y en a plus. Nous ne sommes pas les seuls à vouloir remonter et il doit voir à nos têtes que ce n’est pas une bonne nouvelle pour nous, il rappelle donc gentiment une navette et c’est avec plaisir que l’on fait ce petit trajet assis…
Retour au château, j’arrive encore à monter les escaliers pour rejoindre notre chambre puis nous redescendons nous préparer à manger (il y a une cuisine à notre disposition), écouter et raconter les journées de chacun dans la bonne humeur car tout le monde a terminé sa course. Mais nous ne traînons pas trop et à 21 h 30 dodo, et là je pense qu’à 21 h 31 je dormais déjà !!!
Lundi, pas trop de courbatures, les descentes et montées d’escalier passent bien, mais je sens que j’ai fait des efforts hier. Retour pour Franconville, mais lors de la pause sur l’autoroute la descente de voiture est plus délicate, les courbatures sont là !
Mardi, encore un peu de courbatures mais ça va, plus de fatigue.
Mercredi, au petit déjeuner, je dis que c’est bon, que je ne sens pratiquement plus de courbatures. Laurent est content, il en profite pour glisser tranquillement comme si de rien n’était, que pour notre prochain défi commun on pourrait faire l’UTMB… je me suis demandée si j’avais bien entendu, lui ai demandé de préciser s’il pensait bien au 160 km, il a dit oui en riant, que j’étais prête… je crois que j’ai arrêté de respirer pendant que dans ma tête, se bousculaient plusieurs réactions :
- les « hurlements non mais ça va pas »,
- les « faudra vérifier les barrières horaires »,
- les « n’y pense même pas »
- les « il blague ou pas »
- et surtout la peur qu’il ai mit une petite idée qui pourrait trotter dans ma tête………..
Colette