Pronateur, Supinateur, quel coureur êtes vous ?

            Vous avez tous un jour vécu cette situation. Vous vous rendez dans votre magasin de running ou dans une grande enseigne de sport pour chercher votre première paire de running. Un vendeur s’adresse à vous et vous demande : votre foulée est plutôt pronatrice, universelle ou supinatrice ? A ce moment, un nouveau champ sémantique s’offre à vous. Celui de la biomécanique humaine.

Alors, quelle importance accorder à ces chaussures et à leurs différents moulages. Le premier est très simple et essentiel à la pratique du running à long terme. Ne pas se blesser !!!!

Décodons maintenant les étapes à franchir pour déterminer votre type de foulée.

1- L’observation de vos anciennes chaussures

L’examen de ces dernières est très délicat. S’il s’agit de chaussures de ville, leur utilisation en voiture ou dans certaines postures peuvent user les bords extérieurs sans pour autant que cela corresponde à un type de foulée pendant la marche.

Pour l’analyse de vos anciennes chaussures de running, il faut prendre en compte le type de foulée de la dite chaussure et en déduire par son usure, votre foulée.

2- Le podoscope

En aucun, il ne doit être le seul outil diagnostic pour déterminer votre foulée.Pourquoi ? Tout simplement car c’est un outil de mesure statique et non dynamique. Vous montez sur un plateau et par réflexion, on observe quels sont vos points d’appui podaux (en surbrillance). Il peut être une aide ou donner une orientation pour le choix de vos chaussures mais il ne peut déterminer précisément votre foulée.

3- L’analyse sur tapis de course

L’examen de référence à mon sens. Il présente un seul biais. La non prise en compte de la fatigabilité et donc du “tassement“ de sa foulée dans le temps. Pour contrecarrer cet effet, n’hésitez pas à aller trottiner 30 minutes avant de réaliser ce genre de tests sur tapis.  Du coup, l’analyse sur tapis sera l’image la plus véritable de votre foulée en prenant en compte le temps passé pendant la course.

C’est un test dynamique à réaliser pied nus pour commencer afin de connaître parfaitement votre type de foulée.

4- Les types de foulée

 Avec l’explosion du running et des marques qui gravitent autour, le modèle le plus approprié existe. Il faut juste être bien conseiller afin de le déterminer. Sur le principe, les chaussures de running adoptent une semelle s’opposant à votre tendance de foulée afin d’économiser au mieux les zones qui seraient normalement hypersollicitées. Par exemple et en raccourci, les chaussures pour coureur hyperpronateurs vont disposer d’une cale sous l’arche interne du pied. Les chaussures pour supinateurs auront un renfort situées sous l’arche externe afin d’éviter l’écrasement du pied sur l’extérieur à chaque foulée.

 

Voici  quelques vidéos représentant une image fidèle des 3 grandes familles de foulée existantes.

a- Universel ou pronateur normal

http://www.youtube.com/watch?v=WSw-w3LtLUo

b- Pronateur ou hyper-pronateur

http://www.youtube.com/watch?v=hzM0-9vILcA

c- Supinateur

http://www.youtube.com/watch?v=76qKAyUNezs

5- Quelles conséquences en cas de port de chaussures mal adaptées ?

            Je ne vais pas pouvoir rentrer dans le détail de toutes les pathologies liées au port de chaussures inadaptées. Mais je vais illustrer mon propos par un exemple de plus en plus courant chez les runners: le syndrome de l’essui-glace.

            Dans l’hypothèse où vous seriez un coureur supinateur (proportionnellement le moins souvent rencontré chez les runners), et que vous adopteriez une chaussure universel à pronateur voire une chaussure pronatrice, voilà ce qui risque de se passer.

1- Lors de chaque foulée, votre appui se situe sur le bord extérieur du pied.

2- La semelle située à l’intérieur de la chaussure (arche interne) va renforcer l’appui sur l’extérieur du pied

3- Un petit os (cuboide) situé sur l’arche externe risque d’être hypersollicité en pression ( première zone douloureuse possible)

4- Vous allez augmenté l’adduction du genou, c’est à dire que vous allez tendre les muscles passant en pont au dessus de l’interligne externe du genou. Conséquence de quoi, vous risquez d’avoir la bandelette de Maissiat qui va frotter sur un petit tubercule osseux situé sur le bord externe du genou (Syndrome de l’essuie-glace)

5- Adaptation de la hanche et des muscles s’y insérant …..

En conclusion, je ne peux que vous conseiller de choisir vos chaussures avec des personnes compétentes afin de ne pas vous tromper dans ce choix crucial qui risquerait de vous stopper pour cause de blessure dans un temps relativement proche.

Bon run à tous !!!!

Fabrice Bedin, Ostéopathe DO – Saint leu la forêt (95320)

 

 

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