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Préparation mentale

Objectif : se préparer mentalement à une course: un peu “d’auto sophro”

 Ça y est ! Vous avez fait tout ce qu’il fallait pour être prêt pour votre prochaine épreuve, en tout cas, physiquement.

     Mais un plan d’entraînement n’est complet que si vous avez aussi travaillé votre mental. Voici les conseils de Thomas Lorblanchet, athlète pro, membre du team Trail de Salomon. Entraîner son esprit Au cours des dernières semaines d’entraînement qui précèdent la course, simulez dans votre tête les conditions du jour J. Imaginez-vous au réveil, prenant votre petit déjeuner, vous rendant à la course, vous échauffant… Bref, toutes les étapes qui vous mènent juste devant la ligne de départ.

     Concentrez un maximum de vos sens sur cet exercice : essayez de ressentir la présence des autres coureurs autour de vous, écoutez le coup de feu de départ qui retentit, visualisez-vous en train de courir à un rythme régulier. Pensez également aux difficultés que vous pourriez rencontrer à mi-parcours, anticipez les pentes, les points de côté, les coups de moins bien, et imaginez-vous les surmonter. Enfin, projetez-vous à la fin de la course, une fin glorieuse mais réaliste, c’est-à-dire difficile. Acceptez le fait que vous aurez mal, parce que c’est ainsi : les courses à pied font toujours un peu souffrir. Cela vous aidera à dépasser de nombreux obstacles.

    Mettre les pensées négatives au placard ! Si vous êtes du genre à avoir le trac, essayez de vous calmer en focalisant votre esprit sur vos plus belles courses. Remémorez-vous vos meilleures performances et rappelez-vous comment vous les avez réalisées. Cette technique est valable même si vous préparez votre première course, il vous suffit de visualiser tous les meilleurs entraînements que vous avez faits jusqu’à présent. Garder l’esprit dans la course Une fois au cœur de la course, il est très facile d’oublier la superbe épreuve que vous aviez pourtant imaginée. Barbara Walker, psychologue sportive américaine et docteur en psychologie, conseille de vous répondre à vous-même en inscrivant un mot ou une phrase clé (comme, par exemple, « un kilomètre à la fois » ou « chaque chose en son temps ») sur votre bras ou votre poignet. « Ramenez votre esprit à une pensée positive et légère » ajoute-t-elle.

    Pour combattre la fatigue ou une montée difficile, un autre psychologue américain, Robert Troutwine, docteur en psychologie, conseille à ses patients de s’imaginer dans la peau d’un animal puissant : « Vous projeter dans le corps d’un gros lion ou d’une belle gazelle vous aide à trouver l’impulsion nécessaire pour avancer » dit-il. Ce dernier suggère également d’imaginer qu’un vent vous aide en vous poussant en avant, afin que vous puissiez presque « voler d’un kilomètre à l’autre ». Dernière possibilité : pensez que vous êtes une machine ! Et Robert Troutwine de développer : « Tout ce que vous avez à faire est d’appuyer sur l’accélérateur… Alors, écrasez-le ce champignon ! »

L’aspiration

artfichier_330629_614558_201203073004553Mondial d’athlétisme de Daegu – photo G.B.

Tous les cyclistes savent bien qu’on économise une précieuse énergie en « suçant la roue » d’un collègue devant soi.

A 60 km/h, l’économie vaut environ 40% ! Pour celui qui est devant, le deal est moins intéressant. Mais le cycliste qui « tire l’autre » (dans le jargon du vélo) réduit légèrement sa trainée aérodynamique et donc sa dépense énergétique de l’ordre de 4%.

Et en course à pied ?

Du fait des vitesses plus faibles, ce paramètre revêt moins d’importance. A 17 km/h, le surcoût de celui qui est devant est évalué à 2%. Puis grimpe exponentiellement. Le gain s’élève à 4% à 20 km/h et même 8% à 22 km/h. A cette vitesse, la différence représente près d’une seconde par tour de piste. Le rôle du lièvre pour celui qui veut battre des records n’est pas seulement de donner l’allure et d’apporter un soutien d’ordre psychologique, il épargne aussi au champion quelques watts de dépenses inutiles et donc lui permet de préserver des forces pour les dernières centaines de mètres où il se retrouvera tout seul.

Zatopek N°20 Nov-Dec 2011 p.17 par Grégoire Millet et Gilles Goetghebuer

Un article particulièrement destiné à Sylvain, notre Vil Coyote, particulièrement véloce, qui sur marathon se rapproche des 17km/h et des 19 km/h sur 10 000m. De là à l’inciter à “suçer la roue” du concurrent devant soi, il y a une limite que je ne franchirai pas…

Laurent.

Le virage à angle droit

         artfichier_330629_693631_201203284327353        artfichier_330629_693635_201203284405318                   Passage rue Michelet, course des Côteaux dernier kilomètre

Comme à Rambouillet en 2011, Pascal et Djamel ont été pris en photo au même endroit. C’était l’occasion pour Pascal dit “Le Prof” d’un petit avis technique:

Un peu de technique, le virage à angle droit:

Comme on peut le voir sur ces 2 photos, le virage à angle droit est un geste très technique du coureur.

Frôler la bande jaune du trottoir ou couper au plus court ? Tout est affaire de trajectoire.

L’important c’est de bien relancer juste après le virage pour réaliser une belle accélération dans la ligne droite suivante surtout quand c’est un faux plat montant.

Regarder au loin vers l’arrivée, très important surtout quand l’adversaire est là, pas loin, inaccessible.

Pascal